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J’avoue avoir réfléchi longuement avant de créer mon site Internet. Je n’étais pas pour ce type d’outils, à vrai dire. Bien confortable à mon cabinet, au fond de ma campagne… Et finalement une bonne remise en question m’a permis de me lancer. Sophie est la première « consultante internet », elle a pris rendez-vous pour une guidance via le site. Lors de cette séance j’ai redécouvert à travers Sophie et ses énergies la raison profonde qui m’avait poussée à vouloir exercer. Elle m’a tellement touchée dans son envie de comprendre et dans la tolérance et le respect qu’elle souhaitait y mettre que je comptais lui demander un avis pour mon livre d’or. Puis au fil de la séance, on me rapporte qu’elle a un réel talent pour l’écriture… je lui ai donc demandé si elle avait envie de s’exprimer par rapport à la séance en y incluant un bout de son histoire, de ses a priori et de ses questionnements. Et voici qu’elle me transmet l’écrit qui suit que je trouve d’une authenticité touchante. La lecture m’a emmenée et m’a réconciliée avec mes propres moments de doutes, mes envies d’abandon et mon questionnement sur le sens des actes que je pose. Prendre le temps de parcourir son récit, c’est comme s’asseoir sur un divan cotonneux, dans un confort et une douceur hors du temps… Je remercie Sophie de tout cœur pour ce partage et ce témoignage. 
Stéphanie

Eveil spirituel d’une sceptique

Texte écrit par Sophie qui a consulté pour une guidance en juillet 2021

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’est pas si facile de « croire » dans notre monde actuel. De vraiment croire et de le sentir réellement. Il faut être capable de bouger ses propres certitudes, de se remettre en question et d’admettre qu’on ne sait finalement pas grand-chose. Pendant des années, je n’ai cru principalement qu’en la science, en ce qui pouvait se prouver. J’avais réussi à faire taire mon attrait d’adolescente pour les phénomènes paranormaux. Ils me faisaient peur et puis je me méfiais des croyances et religions en tout genre dont je trouvais ridicules les préceptes qu’ils imposaient au nom d’une croyance invérifiable. J’ai donc mis un couvercle sur tout ça, religion, foi, croyance et spiritualité dans le même sac. Mais ponctuellement au cours de ma vie, je tombais sur un livre, un documentaire, ou même des témoignages d’amis qui me laissaient perplexe et me questionnaient malgré tout sur ce monde invisible dont parlent les médiums ou ceux qui ont vécu des expériences de mort imminente. Quelque chose qui me paraissait plus pragmatique que les dogmes religieux. Des amis en qui j’ai une confiance absolue m’avaient raconté des expériences sidérantes après la mort d’un de leur proche, ou des phénomènes inexplicables qu’ils rencontraient dans leurs maisons et les terrifiaient : bouilloire qui se mettait en route seule, objet électrique débranché qui bipait, porte de chambre qui se fermait inexplicablement à clef devant leurs yeux, aboiement de chien alors que ce dernier dormait et j’en passe... Quand on commence à creuser le sujet et qu’on reste un tant soit peu ouvert à la parole des autres, il s’avère que beaucoup de personnes ont déjà eu affaire à ce genre d’évènements, alors qu’ils n’avaient aucune croyance particulière et surtout aucune envie d’être confrontés à ces phénomènes invisibles. Autant de témoignages, de récits concordants, de phénomènes inexpliquées et inexplicables : soit il existe un complot mondial d’arnaqueurs, soit il y a autre chose…
Je vivais avec cette potentialité dans un coin de ma tête mais sans vraiment la prendre en considération, ma réticence persistait et mon cerveau me rappelait à l’ordre dès que je commençais à concevoir que tout ça puisse être réel. Jusqu’à ce que je vive ma propre expérience, celle qui a résonné tellement fort en moi que je ne pouvais plus avoir de doute. J’avais trainé jusque-là comme tout un chacun mon lot de casseroles et après une longue période de trouble dans ma vie, est arrivée la crise du Covid. Cette crise qui nous a tous touchés dans les profondeurs de nos êtres et qui nous questionne sur le sens intime de nos vies. Elle a été un véritable déclencheur pour moi, elle a créé un effondrement personnel propice au lâcher-prise dont j’avais besoin : après tant d’années de travail sur moi-même pour me sentir bien, épuisée par la lourdeur de ma vie, je n’avais plus rien à perdre. Perdue, incapable de savoir comment poursuivre ma route, ni où je devais aller, l’idée de prendre rendez-vous avec un médium se précisait : peut-être que cela pourrait m’aider, et si ce n’était pas le cas, ça ne serait qu’une perte d’un peu de temps et d’argent qui serait sans grande conséquence. J’ai donc commencé à chercher sur internet des médiums près de chez moi et j’ai découvert à ma grande surprise qu’il y en avait pas mal ! Comment faire le tri ? Comment savoir lequel serait compétent ? Comment éviter les arnaqueurs ? Je n’avais aucun contact dans ce domaine, il me fallait donc être attentive aux détails que j’avais. J’ai regardé leurs sites internet et surtout la manière dont ils parlaient de leurs capacités, et je me suis instaurée quelques règles plus ou moins inconsciemment : si on me promet le bonheur et de résoudre tous mes problèmes, c’est non. Si c’est trop cher, c’est non. Si la personne est trop sûre d’elle, c’est non. Si le discours me semble trop « perché » ou trop péremptoire, c’est non. Si on prétend guérir de tout, c’est non !

Et je suis tombée sur le site de Stéphanie. Son discours me semblait cohérent, toutes les informations étaient claires et précises sur le déroulement des séances et sur ce qu’elle pouvait apporter ou pas en tant que médium, elle semblait humble dans son approche et ne prétendait pas qu’elle allait me sauver de quoi que ce soit, simplement m’aider peut-être à y voir plus clair. C’était assez rassurant. Aussi, les avis des consultants me paraissaient trop emprunts d’une identité réelle, d’une vraie personnalité, pour qu’elle n’ait pu elle-même les rédiger. Et puis à un moment donné, il fallait accepter de ne pas pouvoir tout contrôler, il fallait me faire confiance : j’avais suffisamment de discernement pour ne pas me laisser embarquer naïvement dans n’importe quel discours. J’ai donc suivi mon instinct. Mail envoyé, rendez-vous pris pour dans un mois et demi. Par précaution, je ne disais rien dans mon mail qui puisse l’aiguiller sur moi et je savais qu’il faudrait me méfier des informations qu’on peut trouver sur mes pages de réseaux sociaux, même si j’ai la chance d’avoir un nom et prénom très courant ce qui me rassurait également. Let’s go pour l’expérience paranormale ! Etonnamment, plus le rendez-vous approchait et moins j’étais inquiète. La veille, mes dernières angoisses ont disparu : quelque chose en moi me disait que tout irait bien et que ce serait un moment marquant de ma vie. Je n’imaginais juste pas à quel point. J’entamais donc la séance avec Stéphanie par visio, à la fois excitée par l’expérience mais aussi toujours un peu sur mes gardes. Cependant dès les premières minutes mes barrières se sont effondrées : tout ce qu’elle me disait était extrêmement précis et personnel, très loin des généralités qui pourraient convenir à tout un chacun, très loin des détails de vies qu’on affiche fièrement sur nos pages internet. Ce que les « guides » lui ont dit de moi, puisqu’elle n’est qu’une sorte de récepteur entre deux mondes, était impossible à connaître par qui que ce soit d’autre que moi-même : c’était le fond de mon être, comme un scanner intégral de mes pensées et de mon vécu, des choses qu’on ne raconte à personne, des détails dont on oublie soi-même qu’ils ont existé. Stéphanie restait très précautionneuse par rapport à ce qu’elle me disait, s’assurant seulement que ces perceptions étaient justes, qu’elles avaient du sens pour moi, elle qui ne comprenait pas de quoi elle parlait puisqu’elle ne savait rien de moi. Je restais pour ma part globalement muette toute la séance, sidérée par ce que j’entendais, lui assurant tout de même de temps en temps que oui, ça me parlait et que oui c’était juste. Car je savais que les médiums ne perçoivent pas des discours entiers clairs et précis comme on parlerait dans un téléphone, mais des combinaisons d’images, de symboles, de phrases et de ressentis provenant d’un monde où le temps et le matériel n’existent pas, des messages qu’ils doivent décrypter sans en faire d’interprétation personnelle, ils ont donc besoin de savoir un minimum si ce qu’ils perçoivent a du sens pour celui qui consulte.

Autre fait étonnant de la séance : j’avais préparé toute une série de questions à poser à « mes guides » par son intermédiaire, j’en avais 2 pages, et lorsque Stéphanie m’a demandé en fin de rendez-vous ce que je voulais leur demander, j’ai constaté qu’ils avaient répondu à toutes les questions notées sans que je n’aie eu besoin de dire quoi que ce soit… A la fin de la séance, j’étais profondément émue et troublée. Je savais qu’un déclic avait eu lieu en moi, que je ne pourrais plus envisager la vie de la même manière. Je ne pouvais plus trouver d’arguments scientifiques et rationnels à cette expérience sur lesquels m’appuyer, cela ne pouvait s’expliquer autrement que par la présence d’un monde invisible qui nous dépasse tous : Stéphanie était bien en communication avec un ailleurs invisible que je ne pouvais ni percevoir ni expliquer mais qui se révélait indéniablement juste et vrai, sans faux-semblant. C’est un monde où on ne peut pas se mentir à soi-même, c’est peut-être aussi pour ça qu’il fait si peur. Tous mes schémas de pensée ont volé en éclat, comme si j’enlevais des œillères. Je découvrais, ou du moins j’intégrais réellement en moi, une vision tellement plus grande du monde, un monde qui prenait tellement de sens ! C’est un tsunami émotionnel. Et je comprends qu’il ne soit pas compréhensible pour tous. Parce qu’il faut faire un chemin personnel, parfois long, pour s’ouvrir à ça. Parce que tant qu’on n’a pas été confronté intimement à une expérience qu’on n’explique pas, le scepticisme demeure. Il faut que ça parle dans les tripes. Je comprends maintenant ce qu’est un chemin spirituel : il faut du temps pour accepter de déconstruire les schémas éducatifs et culturels appris depuis notre naissance. Il faut du temps pour arriver à croire à l’invisible dans notre monde scientifique. Peu importe au final si c’est prouvable ou si ce n’est qu’une croyance : ce chemin me fait plus de bien que le précédent. Il me redonne l’espoir que j’avais perdu. Il réanime quelque chose de profond en moi, quelque chose qui était en train de mourir petit à petit.

J’ai encore parfois des sortes de « flashs » de doute, très momentané : peut-être que j’invente tout parce que je veux y croire ? Peut-être que je me trompe ? Peut-être que j’ai loupé quelque chose ? Mais ça ne dure pas. Je sens que ce sont mes peurs qui cherchent à s’exprimer, comme un ancien mécanisme de défense : peur du ridicule, peur de l’erreur, peur de l’inconnu, parce que je ne sais absolument pas où va me mener ce nouveau chemin de vie… Peut-être je garderai toujours une petite part de doute, puisqu’il est impossible de le prouver (satané cerveau pragmatique !). La preuve incontestée, je ne pourrais l’avoir qu’au moment de ma mort, qu’elle soit un passage ou une fin en soi. Mais j’ai constaté trop de coïncidences et de faits, accumulés trop d’informations, vécu trop fort les choses dans ma chair, pour ne plus prendre en considération cette potentialité dans ma vie. Avec tant d’éléments, ce serait du déni. Je ne suis pas fermée à une autre explication, à ce qu’on me prouve le contraire, mais à défaut d’en avoir les preuves, je laisse la porte ouverte à cette croyance qui ne m’a jamais semblée plus tangible qu’aujourd’hui.

Je n’en suis qu’au début du chemin, je ne sais pas où il va m’amener, mais j’en comprends déjà aussi toute la difficulté : c’est une chose qu’il est difficile de partager dans ce monde où l’intelligence cartésienne prime, où les croyants sont tant déconsidérés, où les concepts sont si peu nuancés, où les religions utilisent souvent la foi pour alimenter le pouvoir des hommes. Pourtant aujourd’hui, même des médecins, chercheurs, scientifiques s’intéressent de près au sujet, mettant en place des protocoles informels pour vérifier les dires, chercher des failles ou des preuves contradictoires, récoltant un nombre considérable d’expériences et témoignages déroutants ; et beaucoup conviennent qu’il y a bien quelque chose que la science ne peut pas expliquer. Certains en sont persuadés et exercent avec la conviction qu’il existe ces deux mondes, d’autres restent sceptiques et attendent des preuves pour pouvoir se positionner, certains ne veulent pas en entendre parler. J’ai même lu des récits de témoins qui, malgré les expériences extraordinaires auxquelles ils avaient assisté, arrivaient à douter de ce qu’ils avaient vu ou entendu, à chercher des d’hypothèses parfois totalement tirées par les cheveux, plutôt que d’admettre qu’autre chose puisse exister…

Pour les scientifiques comme pour les autres, l’acceptation de l’invisible reste un chemin personnel, d’où qu’on vienne, parce que c’est un monde qui défie les aptitudes de notre cerveau aux concepts si matérialistes. Comment reconnaître une telle présence immatérielle alors que l’humanité a construit tous ses progrès sur des preuves scientifiques tangibles ? Comment accepter un monde que la majorité d’entre nous ne peut percevoir, un monde tellement grand et complexe qu’il dépasse nos capacités physiques et sensorielles ? Cela demande un véritable effort intellectuel pour être capable d’envisager ce qui dépasse l’entendement… Aujourd’hui, je continue de me renseigner, de me nourrir de cet autre monde, et je suis toujours autant fascinée et perplexe par ce que j’apprends. Evidemment, cela questionne beaucoup, toujours. Je prends certaines choses qui me parlent, j’en laisse d’autres. Surtout je reste discrète : j’ai compris que pour certains c’est une chose impossible à concevoir. Elle peut même amener parfois beaucoup de colère et de ressentiment chez ceux qui ne la partagent pas. Ce n’est pas une voie facile à assumer, c’est un chemin qu’on vit seul. J’essaye de toujours garder une forme de discernement à ce que je découvre mais mon quotidien n’est plus le même. Ma manière de penser n’est plus la même. Je découvre que cela peut engendrer de vraies scissions avec nos proches, mais également que d’autres sont tout à fait disposés à l’évoquer et même le concevoir. Il faut savoir rester humble avec cette découverte, ne pas chercher à convaincre qui que ce soit et laisser chacun faire le chemin qui lui convient. Pourtant, quand cela chamboule tout si intensément en son for intérieur, il est difficile de le garder pour soi. C’est un équilibre très délicat à trouver et à vivre.

Pour ma part, cette révélation m’a surtout permis de trouver un nouveau sens à la vie et ce n’est franchement pas rien. Elle me parait maintenant moins injuste, plus supportable. Et je ne peux que remercier Stéphanie pour tout ce qu’elle a fait bouger en moi. Elle a été le déclic dont j’avais besoin. Je suis convaincue aujourd’hui de ses perceptions et de la bonne utilisation qu’elle en fait, avec humilité et précaution, et une sincère volonté d’aider les autres. Elle a aujourd’hui toute ma confiance et je suis convaincue qu’elle aura une place significative dans la suite de mon parcours spirituel et de vie qui ne font maintenant plus qu’un. J’ai aussi une grande compassion pour elle et pour tous ceux qui exercent ce métier avec sincérité car j’ai compris combien il était difficile de vivre au quotidien avec ces capacités médiumniques, de choisir d’en faire un métier malgré les attaques ardues et permanentes qu’on peut rencontrer dans cette voie. Il faut une incroyable force et beaucoup de courage pour assumer ce choix de vie et heureusement pour moi, tout comme pour tous ceux qui l’ont rencontrée, elle l’a fait. Merci pour tes choix Stéphanie, merci pour ta force et pour tes failles qui t’ont construites telle que tu es, merci pour le bien que tu fais, merci de m’avoir aidée à ouvrir les yeux.